OSEZ ÊTRE DIFFÉRENT !

Une déclaration d’amour !

(Premier chapitre)

 

 

 

 

 

 

EN tant que chrétiens, nous croyons en l'amour ! — L'amour pour Dieu et pour les autres, car « Dieu est amour ! »1 Notre religion, c’est l'amour !

L'amour c'est tout, car sans amour, il n'y a rien ! Ni amis, ni familles, ni pères, ni mères, ni enfants, ni bonheur, ni Paradis. Il n'y aurait rien de tout cela sans amour ! Et rien de tout cela ne serait possible sans Dieu, car Dieu est amour !

Aujourd'hui comme dans le passé, l’amour est la solution de fond à tous les problèmes de l'humanité: l'amour vrai, l'amour de Dieu et l'amour du prochain ! C'est toujours la solution de Dieu, même dans le monde où nous vivons, aussi complexe, aussi confus soit-il.

1 1 Jean 4:8

         C’est lorsqu'il rejette l'amour de Dieu et Ses lois fondées sur l'amour, que l'homme devient égoïste et cruel vis à vis de son prochain, inhumain envers ses semblables ; comme on peut le voir dans ce monde dominé par l'oppression, la tyrannie et l'exploitation. Des centaines de millions d’hommes, de femmes et d’enfants, souffrent en vain de la faim et de la malnutrition, de la maladie et de la pauvreté, de l’exploitation et d’abus de toutes sortes, sans parler des tortures de la guerre et du cauchemar de l'insécurité permanente. Tous ces maux résultent d'un manque d'amour de la part de l’homme à l’égard de Dieu et de son prochain, autrement dit de son rejet des lois de Dieu, qui sont l’amour, la foi, la paix et l’harmonie.

La solution est pourtant d’une étonnante simplicité : si notre amour pour Dieu est vrai, nous pouvons nous aimer les uns les autres ! Et nous pouvons alors suivre Ses règles de vie, qui conduisent à la liberté et au bonheur, et tout ira alors pour le mieux !

C'est pourquoi Jésus nous enseigne que le premier et le plus grand commandement, c'est d'aimer : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme et de toute ta pensée ». Et le second lui est « semblable », autrement dit, il lui est presque égal, cela revient pratiquement au même : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ! »[2]

« Qui est mon prochain ? », demanda un docteur de la loi religieuse en quête d’une bonne excuse qui aurait pu justifier son manque d’amour à l’égard de certaines personnes. Cela revenait à demander : « Dis-moi exactement qui je dois aimer, pour que je sache qui je n’ai pas à aimer. »  En guise de réponse, Jésus lui raconta l'histoire du Bon Samaritain,[3] dans laquelle Il montrait que notre prochain, ce sont tous ceux qui ont besoin de notre aide, sans considération de race, de croyance, de couleur, de nationalité, de statut social ou d’origine ethnique:

« Il y avait un homme [un Juif] qui descendait de Jérusalem à Jéricho, quand il fut attaqué par des brigands. Ils lui arrachèrent ses vêtements, le rouèrent de coups et s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Or il se trouva qu'un prêtre descendait par le même chemin. Il vit le blessé et, s'en écartant, poursuivit sa route. De même aussi un lévite [personne attachée au service du Temple] arriva au même endroit, le vit, et, s’en écartant, poursuivit sa route. Mais un Samaritain qui passait par là arriva près de cet homme. En le voyant, il fut pris de pitié. Il s'approcha de lui, soigna ses plaies avec de l'huile et du vin, et le recouvrit de pansements. Puis, le chargeant sur sa propre mule, il l'emmena dans une auberge où il le soigna de son mieux. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, les remit à l’aubergiste et lui dit: "Prends soin de cet homme, et tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rembourserai moi-même quand je repasserai." Et Jésus de demander : "À ton avis, lequel des trois s’est montré le prochain de l’homme qui avait été victime des brigands? — C’est celui qui a eu pitié de lui, lui répondit l’enseignant de la Loi. Eh bien, va, et agis de même", lui dit Jésus. » [4]

 

 Si notre amour est vrai, nous ne pouvons être confrontés à un besoin sans faire quelque chose. Nous ne pouvons nous contenter de passer à côté du pauvre homme sur la route de Jéricho ! Comme le Samaritain, nous devons agir ! De nos jours, à la vue des nécessiteux, beaucoup s'écrient : « Oh, quel malheur ! Comme je les plains ! » Mais la compassion doit se traduire par des actes ! C'est là toute la différence entre la pitié et la compassion : la pitié se contente d’éprouver de la peine, mais la compassion passe à l'action !

         Notre foi doit se manifester par des actes tangibles, et c’est d’autant plus vrai pour notre amour. Dire que l’on aime quelqu'un sans essayer de lui venir en aide lorsqu’il est dans le besoin — qu'il s'agisse de lui donner à manger, de lui procurer des vêtements ou un abri etc.— ce n'est pas aimer ! S'il est vrai que le besoin d'amour véritable est d’ordre spirituel, il n’en demeure pas moins que l’amour doit se manifester concrètement par des actes. La foi « se traduit par des actes inspirés par l'amour! » [5] « Si un homme riche voit son frère dans le besoin et lui ferme son cœur, comment l'amour de Dieu demeurerait-il en lui? Mes enfants, que notre amour ne se limite pas à des discours et à de belles paroles, mais qu'il se traduise par des actes, accomplis dans la vérité ! » [6]

Cela dit, nous devons toujours garder à l’esprit que la plus grande manifestation de notre amour ne se limite pas au partage de nos possessions et de nos biens matériels, mais que c’est d’abord et avant tout le don de nous-même au service des autres, ainsi que le partage de notre amour et de notre foi. Jésus Lui-même n'avait aucun bien matériel à partager avec Ses disciples ; seulement Son amour et Sa vie — qu’Il n’a d’ailleurs pas hésité à leur donner, ainsi qu’à nous mêmes, pour que nous ayons, nous aussi, la vie et l'amour pour toujours.

« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. »[7] C'est pourquoi nous considérons que le don de nous-même, de notre amour et de notre vie, est le plus grand de tous les dons et notre objectif ultime.

Voilà la raison principale pour laquelle Dieu nous a créés : pour que nous L’aimions et qu’en Lui, nous trouvions notre bonheur. Pour que nous puissions également inspirer les autres à faire de même. C'est Dieu qui a créé l'amour, c’est Lui qui nous a donné cette soif d'aimer et d'être aimé : c’est pourquoi Lui seul peut satisfaire ce besoin profond d'amour absolu et de compréhension totale qui est dans le cœur de chaque être humain.

Les choses temporelles de cette Terre satisfont le corps, mais seuls Dieu et Son amour éternel peuvent combler le vide spirituel de notre cœur, ce vide parfois douloureux que Dieu s’est réservé. Certes, l’amour humain est merveilleux, il fait partie du plan de Dieu et satisfait le cœur jusqu’à un certain point, mais l’esprit humain, cette personnalité impalpable qui réside en nous et qui fait que nous sommes nous-mêmes, ne pourra jamais être entièrement satisfait que par l'union totale avec le grand Esprit qui l'a créé.

Dieu est, par essence, l’Esprit de l’amour, de l’amour authentique, éternel, qui  ne prendra jamais fin, de l’amour que vous porte un Amant qui ne nous quittera jamais, l’Amant de tous les amants, Dieu en personne.

Il est représenté par Son Fils Jésus-Christ, lequel est venu par amour, a vécu par amour et est mort par amour, afin que nous puissions vivre et aimer pour toujours. « Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils, Son unique, pour que tous ceux qui mettent leur confiance en Lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle. »[8]

Jésus est venu pour aimer les hommes et les femmes de cette terre, et Il nous appelle à faire de même dans tous les domaines de notre vie.

 

Le vrai bonheur ne réside pas dans la poursuite des plaisirs et des satisfactions égoïstes, mais dans la découverte de Dieu, dans le partage de Son amour avec les autres, pour les rendre heureux. Alors vous verrez que le bonheur vous poursuivra et vous comblera, sans même que vous ayez à le rechercher pour vous-même !

« On récolte ce que l'on a semé. »[9] C'est en semant l'amour qu'on récolte l'amour; et c'est en semant l'amitié qu'on se fait des amis. Par conséquent, observez les lois d'amour de Dieu. Faites preuve d'un amour désintéressé envers le Seigneur et les autres, donnez-leur cet amour qui leur est dû, et c'est ainsi qu’à votre tour, vous en recevrez. « Car on emploiera, à votre égard, la mesure dont vous vous serez servis pour mesurer. »[10]

 

     Découvrez le merveilleux pouvoir de l'amour : un tout nouvel univers, qui n'existait que dans vos rêves, s'ouvre à vous ! Vous pouvez vivre un amour merveilleux avec une autre âme solitaire — donnez-vous seulement la peine d’essayer ! Si vous donnez de l'amour, vous en recevrez.

 

            L'amour n'a pas été mis dans votre cœur pour y rester.

         L'amour n'est pas l'amour, tant que vous ne l'aurez pas donné !

_________

 

À propos de l’auteur

 

David Brandt Berg (1919-1994) osa être différent. Si différent que sa volonté de retour aux sources du christianisme donna naissance à un mouvement missionnaire qui devait essaimer dans le monde entier.

 

Ses parents étant pasteurs, tous deux très engagés dans leur travail évangélique, le jeune Berg passa ses premières années à les accompagner dans leurs déplacements missionnaires. En 1941, peu de temps après son incorporation dans l’armée des États Unis, il faillit mourir d’une pneumonie. Dès qu’il eut pris la décision de consacrer sa vie au service de Dieu, il fit l’expérience d’une guérison miraculeuse.

 

Au cours des vingt-sept années qui suivirent, il œuvra comme pasteur, se lançant dans toutes sortes de ministères évangéliques. Et ce, jusqu’en 1968, où il reçut l’appel de Dieu d’annoncer l’Évangile aux hippies du sud de la Californie. C’est là qu’avec l’aide de ses enfants, devenus adolescents, il débuta un apostolat auprès de la jeunesse, apostolat qui devait grandir et finalement être connu sous le nom de La Famille. Aujourd’hui, les membres de La Famille s’adonnent à leur travail missionnaire et humanitaire dans plus de cent pays à travers le monde.

 

Berg exhorta les membres de son mouvement à consacrer tout leur temps à propager tous azimuts le message de l’amour du Christ et de Son salut, libres des entraves des conventions et des traditions. Il les incita à apprendre aux autres à en faire de même.

 

En outre, Berg dénonça la déchristianisation et la dégradation des valeurs morales dans la société occidentale. Dans la montée en puissance du Nouvel Ordre mondial, il sut voir les premiers jalons posés pour l’accession au pouvoir de l’Antéchrist — le dictateur mondial impie qui, selon les prédictions de la Bible, gouvernera le monde durant les jours précédents le retour du Christ.

 

L’approche très concrète, très vivante, encore une fois non conventionnelle, que propose Berg dans sa description des réalités célestes, est absolument unique et constitue un apport original à la littérature chrétienne. Il disait un jour qu’il cherchait à faire réagir ses lecteurs, qu’il voulait les rendre « heureux, furieux, ou malheureux ». Incontestablement, on peut dire qu’il y est parvenu.

* * *

Si vous avez aimé cette lecture, pourquoi ne pas vous abonner à Activé ? Contactez-nous à notre adresse e-mail.

Ou sur notre site : www.activated.org (en anglais)

 

 



[1] 1 Jean 4:8

[2] Matthieu 22:37-39

[3] Les Samaritains habitaient la Samarie, territoire situé au centre de la Palestine et bordant la Judée. Parce qu’ils formaient une population d’origine mixte, les Juifs orthodoxes les méprisaient et les tenaient à l’écart. 

[4] Luc 10:30-37

5 Galates 5:6

 

 

[6] 1 Jean 3:17-18

[7] Jean 15:13

[8] Jean 3:16

[9] Galates 6:7

[10] Luc 6:38